22/06/2023 09h00
L'Instant Talent avec Adrien Heinzelmeier
À la veille de sa participation à la finale nationale du concours "Ma Thèse en 180 secondes" (le 8 juin à Rennes) permettant aux jeunes doctorants de présenter leurs projets de recherche en langue française, l'agence Inspire Metz a rencontré Adrien Heinzelmeier.
Il revient sur sa formation d'ingénieur, son actualité au sein du Laboratoire d'Études des Microstructures et de Mécanique des Matériaux (LEM3) sur le Campus des Arts & Métiers de Metz et nous livre son regard sur les formations d'excellence en matière d'ingénierie dans l'Eurométropole de Metz.
Propos recueillis par Inspire Metz, le 01.06.2023.
Adrien, racontez-nous vos débuts. Comment avez-vous embrassé les sciences ?
C'est très simple, après l'obtention de mon bac scientifique et le passage par une classe préparatoire, je me suis lancé dans une formation de 3 ans au sein de l'Université de Lorraine sur le Campus des Arts & Métiers de Metz. J'ai choisi de suivre le cursus à Metz pour sa dimension internationale avec une formation franco-allemande qui offre la possibilité de terminer la 3ème année d'étude en Allemagne, à l'Université de Karlsruhe. Un atout doublement valorisant puisqu'il m'a permis d'obtenir un diplôme d'ingénieur français agrémenté d'un master allemand.
Mes premières expériences en tant qu'ingénieur, je les ai réalisées dans le domaine des nouvelles technologies pour l'industrie (robotique, réalité virtuelle, industrie du futur...). En parallèle, j'ai participé à des challenges destinés aux étudiants. J'ai eu le privilège et l'honneur d'en gagner un avec ArianeGroup qui est l'industriel à l'origine des fusées Ariane !
Un peu plus tard, je me suis rendu compte que la thématique des ressources et des énergies était encore trop peu abordée à mon goût ce qui m'a amené à en faire ma priorité en tant que jeune ingénieur. C'est en rejoignant un réseau de start-ups axées sur la Recherche que j'ai pu sentir l'engouement autour du thème de l'hydrogène. Est-ce vraiment fiable ? Est-ce du "green machine" ? Quel impact cette ressource énergétique durable pourrait-elle avoir au sein de notre société ? Pour répondre à mes propres questions, j'ai décidé de creuser et de réaliser une thèse de 3 ans sur ce même sujet. Aujourd'hui, je suis très satisfait de mon choix qui me permettra de devenir un expert en la matière.
L'Université de Lorraine a été un véritable tremplin...
Ici, au LEM3, j'ai pu bénéficier de tous les moyens techniques et d'un encadrement à la hauteur de mes espérances pour avancer sur ma thèse. Ce site est un véritable pôle d'excellence en matière de microscopie électronique et de compréhension des matériaux. Depuis mon arrivée, j'apprends de jour en jour, notamment sur les champs de la transition énergétique et de l'hydrogène. Le plus inattendu pour moi, c'est que j'ai pu également intervenir en tant que conférencier pour des missions de vulgarisation dans des écoles, des lycées et lors d'événements placés sous le signe de la science afin d'aider les plus jeunes à comprendre l'importance des ressources énergétiques et partager mes connaissances. C'est aussi pour cette raison que j'ai voulu être ingénieur. Pour apporter ma contribution au devoir de transmission et de sensibilisation des générations.
MT 180 (Ma Thèse en 180 secondes) : une finale nationale pour la belle histoire ! Êtes-vous fier de votre parcours et qu'attendez-vous de ce nouveau challenge ?
Comme toutes les finales, j'espère pouvoir la gagner et ainsi rendre hommage à l'Université de Lorraine et au Campus des Arts & Métiers de Metz ! Au-delà de ça, c'est une fierté d'être arrivé jusque-là. Nous sommes 16 finalistes et que le meilleur gagne ! En tout état de cause, cela m'a permis de travailler encore et encore sur mon projet de recherche qui consiste à trouver un moyen viable et durable d'absorber et de stocker l'hydrogène au sein même des matériaux.
Finaliste du concours MT180 qui s'est déroulée le 8 juin dernier à Rennes, Adrien Heinzelmeier est passé tout près de la victoire ! Il est un grand talent du territoire de l'Eurométropole de Metz et un exemple à suivre pour les futurs doctorants du LEM3.